Le droit à l’erreur ne concerne pas seulement la récente loi qui permet à chacun de pouvoir se tromper dans ses déclarations à l’administration !
Le droit à l’erreur serait plutôt un état d’esprit, une vision… qui allège grandement l’esprit.
Car quand on ne s’autorise pas de droit à l’erreur, on peut facilement vivre dans un stress permanent. En effet, cela s’apparente à une quête de la perfection qui peut être inhibitrice : lorsque les objectifs sont trop ambitieux, on peut en arriver à préférer ne rien tenter plutôt que de risquer d’échouer.
Mais qui estime qu’on échouerait ? Bien souvent, nous ! On est très souvent bien plus exigeants envers nous-mêmes que les autres ne le sont envers nous (ou que nous ne sommes envers les autres) ; et ce pour diverses raisons qui n’appartiennent qu’à chacun : manque de considération lorsqu’on était enfant, besoin d’être le meilleur, croyance qu’il faut être au top pour être aimé, revanche à prendre sur les autres, peur d’être « puni », etc… Raisons qu’il est cependant important d’essayer d’identifier pour commencer à s’octroyer le droit à l’erreur.
En outre, derrière cette crainte d’échouer, il y a parfois une mauvaise évaluation de la conséquence des actes. Est-ce catastrophique si je rate cette présentation / ce devoir / ce plat / cet entretien ? Enervant, décevant, rageant, dommage, embêtant, certes… mais catastrophique, non !
Passé cette phase négative post-erreur, il est intéressant d’analyser le pourquoi et le comment on en est arrivés à ne pas atteindre l’objectif qu’on s’était fixé. L’objectif était-il inatteignable ? A-t-on surestimé nos capacités ? S’est-on « mal » préparé ?
Car cette analyse nous permet de comprendre que l’intérêt des erreurs, c’est qu’elles nous permettent d’apprendre et de progresser.
Cela va créer un cercle vertueux qui va renforcer la confiance en soi : l’erreur peut m’être utile à j’accepte que je peux faire des erreurs à j’accepte que la réussite peut avoir plusieurs étapes à je peux oser àje me sens confiant-e
Ce cercle vertueux nous procure du soulagement et de la légèreté. Cela suppose un entraînement pour changer notre état d’esprit habituel mais comme il est vertueux aussi pour notre entourage et nos enfants (à qui nous octroyons aussi le droit à l’erreur …), pourquoi ne pas le tenter ? Sachant que, bien sûr, on a le droit à plusieurs tentatives avant d’être au point et d’être plus zen !